A ce jour, 404 espèces de plantes ont été répertoriées sur la réserve (liste mise à jour au 201/07/2022).
Plus de 400 taxons végétaux (plantes à fleurs et fougères) sont répertoriés sur les 22,6 hectares de la réserve, soit le quart de la flore deux-sévrienne. Cette diversité, caractéristique des milieux acides et souvent humides, représente une part conséquente de la flore que l’on peut observer sur le massif armoricain. Ce nombre très élevé en fait le site bocager deux-sévrien qui concentre actuellement le plus d’enjeux floristiques. La plupart des espèces sont associées à des enjeux de préservation des prairies humides oligo-mésotrophes à mésotrophes (pauvre en éléments nutritifs) et à l’étang des Forges du fait de son marnage.
Au total, 56 espèces ont une importance patrimoniale reconnue du fait de leur rareté et/ou de leurs exigences. Parmi celles-ci, 5 sont protégées et inféodées aux mares et à l’étang des Forges : la Litorelle des étangs, la Pillulaire à globules, le Flûteau nageant, la Centenille naine et la Pulicaire commune; 8 espèces sont menacées et 25 autres sont quasi menacées sur la liste rouge régionale de la flore vasculaire publiée en 2018, comme la Châtaigne d’eau. De plus, 54 sont également des espèces déterminantes pour la désignation de Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) en Deux-Sèvres ou en Nouvelle- Aquitaine. La réserve représente à ce titre un véritable conservatoire botanique.
La plus forte proportion de la flore de la réserve se développe dans les différents types de prairies qui se complètent sur le site. Ces prairies préservées par l’action des éleveurs et des troupeaux depuis des siècles conservent un aspect très naturel et une forte diversité floristique représentée par de nombreuses espèces sauvages.
Les espèces des milieux arborés représentent également une partie conséquente de la flore du bocage des Antonins. Cette importance s’explique par le rattachement à ces milieux, de la flore des ourlets et des lisières, très riche en nombre d’espèces, qui constitue la strate herbacée des haies bocagères.
L
es espèces des zones humides forment un troisième ensemble prépondérant du point de vue de la diversité floristique. Il rassemble les espèces inféodées aux milieux aquatiques et celles beaucoup plus nombreuses et riches des milieux palustres notamment autour de l’étang des Forges ou elles forment des ceintures de végétation distinctes.
Enfin, la flore des milieux rudéraux apporte une diversité complémentaire et un nombre d’espèce relativement élevé que l’on observe actuellement plutôt sur les marges du périmètre de la réserve.
